Native de l’île de la Réunion, je suis une insulaire de cœur profondément attachée à son île, et en même temps une citoyenne du monde. A 18 ans, je quitte mon île juste après le bac pour la métropole. A 21 ans, je décide de vivre quelque temps de l’autre côté de la Manche, et à 24 c’est en Allemagne que je me rends, où je resterai 5 ans.
Toujours curieuse de découvrir des nouvelles cultures, en quête de nouvelles perceptions des choses de la vie, je voyage en Europe, en Afrique, en Amérique centrale, en Asie.
Dans Mémoire d’Hadrien, l’autrice Marguerite Yourcenar rapporte ces paroles de l’empereur poète et philosophe sur ce qu’est pour lui le voyage :
« bris perpétuel de toutes les habitudes, cette secousse sans données à tous nos préjugés »
Nous pourrions l’appliquer aux relations humaines au sens large du terme, n’est-ce pas !
De mes pérégrinations, au-delà de l’esthétique des paysages, de l’architecture, de l’histoire, incontestablement ce sont les hommes et les femmes rencontrés, côtoyés, parfois juste coudoyés, qui m’ont marquée.
« Vivre c’est être utile aux autres et à soi-même » — Sénèque
La vie, j’en suis intimement convaincue, ne prend tout son sens qu’à travers nos interactions avec l’autre, à travers nos rapports à l’autre.
Après des études en Langues Étrangères, je suis tombée par hasard dans les Ressources humaines. Un de ces hasards de la vie qui influencent fortement sa trajectoire. J’ai eu à cœur de lier les expériences de ma vie privée et mon engagement professionnel, en plaçant toujours l’humain et son épanouissement en boussole de mon travail.
Cette boussole oriente aussi très fortement mon engagement politique. Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours eu une conscience politique et l’ai manifesté à chaque fois que cela me semblait nécessaire.
En 2018 lors des mouvements des gilets jaunes, j’ai été choquée par l’extrême violence de la police aux ordres du gouvernement Macron. Comment continuer de vivre dans une société où les gouvernants traitent les citoyens avec tant de violence et mépris.
C’est en 2018 que j’ai ressenti le besoin d’agir et ai rejoint La France insoumise, après avoir lu l’Avenir en commun. J’ai retrouvé dans le programme des Insoumis non seulement des valeurs communes de justice sociale, mais aussi une même vision d’une société basée sur l’harmonie des êtres humains entre eux et avec la nature.
A chaque fois que je changeais de ville, Saint-Etienne, La Réole, puis enfin Voiron, j’ai rejoint un groupe d’action et étais dans les luttes, contre la réforme des retraites, contre la casse de l’hôpital, contre les lois liberticides dont Loi Sécurité globale. L’idéologie néolibérale prône un modèle de société basé sur l’intérêt individuel et le pouvoir de l’argent au détriment du collectif. La politique d’E. Macron en est l’illustration exacerbée. Le détricotage systématique de nos conquis sociaux, la privatisation de nos services publics à tous prix, le mépris de nos institutions et du peuple français, m’est insupportable.
En décembre 2021, je m’installe à Voiron en Isère, où je rejoins mon compagnon rivois, né à Voiron, qui m’avait fait découvrir et aimer sa région, son Vercors majestueux, la Grande Sure la mère des voironnais·es. Depuis, j’ai participé lors des campagnes présidentielles et législatives aux luttes pour la défense de la qualité de l’hôpital de Voiron.
Lors des porte à porte j’ai pu constater l’état indigne de certains logements sociaux, j’ai entendu les difficultés que rencontrent les citoyen·ne·s pour se nourrir, se déplacer en raison des bas salaires, mais aussi des prix du carburant, des denrées alimentaires qui explosent de façon scandaleuse sous l’effet de la spéculation.
M’engager en politique devient une nécessité, pour agir, contribuer à changer le cours des choses, restaurer la France dans ses valeurs de justice sociale, de solidarité, d’égalité et de fraternité. Nous n’avons pas d’autre alternative que de rompre avec les politiques néolibérales, et de prendre un virage radical à 180 degrés pour nos vies. Aujourd’hui il est impératif et nécessaire d’apporter des réponses :
- à l’urgence sociale et combattre les idées véhiculées par l’extrême droite,
- à l’urgence démocratique pour rendre sa souveraineté au peuple et
- à l’urgence climatique, car notre planète est unique.